La vaccination anti HPV contre le cancer du col de l’utérus

Les infections au virus HPV

Si le cancer du col de l’utérus est significativement en baisse grâce au dépistage par la pratique régulière des frottis cervico utérins, il reste encore le second cancer en terme de fréquence chez la femme et est responsable encore de 1000 décès par an en FRANCE . On estime qu’environ 80% des femmes “sexuellement actives” ont rencontré un HPV génital au cours de leur vie, (60% dans les 4 à 5 ans qui suivent le premier rapport sexuel).

La plupart de ces infections régressent spontanément. Mais 10% restent persistantes et peuvent être responsables de lésions du col à plus ou moins long terme.

Outre le risque de cancer invasif, ces HPV sont responsables de diverses lésions précancéreuses du col ainsi que des lésions génitales à type de condylomes (verrues génitales). Ils sont aussi parfois responsables de cancers de la vulve et de l’anus.

Ces lésions HPV évoluent souvent favorablement mais nécessitent parfois des traitements pouvant avoir des conséquences physiques et psychologiques  non négligeables.  La conisation ou la résection d’une partie du col en est le plus significatif et le plus fréquent et peut avoir des conséquences néfastes en cas de grossesse avec un risque d’accouchement prématuré.

La prévention primaire aujourd’hui peut être assurée par une vaccination contre ces virus HPV à haut risque.

La vaccination

Deux vaccins sont commercialisés à cet effet : le GARDASIL et le CERVARIX commercialisés respectivement depuis 2006 et 2007. Le premier vaccin GARDASIL quadrivalent actif contre les virus HPV 16 et 18 hautement oncongènes et contre deux autres virus responsables de verrues génitales. Le deuxième CERVARIX , hautement actif sur les virus oncongènes à haut risque 16 et 18.

En France, le vaccin anti-HPV est recommandé pour les jeunes filles à partir de 14 ans, afin de les protéger avant qu’elle ne soient exposées au risque d’infection à HPV. Une mesure de rattrapage est prévue et le vaccin est également proposé aux jeunes filles et jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n’auraient pas eu de rapports sexuels ou, au plus tard, dans l’année suivant le début de leur vie sexuelle. La vaccination complète doit comporter 3 injections intramusculaire  sur une période de 6 mois. Elle peut être pratiquée par un médecin ou même une infirmière DE après prescription médicale.
Les effets indésirables locaux observés sont bénins (rougeur, douleur au point d’injection, fièvre). Un plan national de gestion des risques pour ces vaccins est en place afin de détecter tout signalement d’effets indésirables nouveaux.
En aucun cas la vaccination contre le virus HPV ne se substitue au dépistage du cancer du col par les frottis mais il renforce les mesures de prévention.


Publié le 24 juin 2011 par dr Valérie Aubert

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