Le vaccin contre le HPV

Le vaccin contre le papillomavirus est le seul moyen de protection efficace contre l’infection : il n’existe pas de traitement du virus, et les préservatifs ne protègent pas suffisamment.

Ce vaccin est destiné aux filles comme aux garçons, dès l’âge de 11 ans. Il peut être remboursé en rattrapage jusqu’à l’âge de 19 ans, mais plus il est fait tôt, plus il est efficace.

Il est commercialisé depuis bientôt 20 ans, suite à de nombreuses années de recherche. Aujourd’hui on peut affirmer qu’il est fiable et efficace.

Le principal effet secondaire de cette vaccination est la douleur au point d’injection. De nombreuses études ont montré qu’il n’y avait pas d’augmentation de risque de maladie auto-immune (telle que la sclérose en plaque) chez les patients vaccinés contre le papillomavirus.

La dernière version du vaccin contient 9 souches d’HPV, si bien qu’il protège contre les verrues génitales (condylomes) et contre 90% des cancers du col de l’utérus. S’il est fait suffisamment tôt, l’efficacité vaccinale est proche de 100%.

Il faut vacciner aussi les garçons car ils transmettent le papillomavirus, de plus ils seront protégés contre d’autres cancers dus à ce virus (gorge, anus, pénis).

En France la vaccination est proposée gratuitement au collège en classe de 5ème.

Il n’y a pas de limite supérieure d’âge pour se vacciner, et pas de danger à le faire si on a déjà rencontré le virus, mais l’efficacité est inversement proportionnelle à l’âge et les études sur la vaccination « thérapeutique » (c’est-à-dire pour aider à se débarrasser du virus lorsqu’il est déjà là) ont montré des résultats discordants. Actuellement il n’y a donc pas de recommandation (ni de remboursement) dans ce cas.

Les pays qui ont mis en place une couverture vaccinale dès l’arrivée du vaccin voient déjà le nombre de cancer du col de l’utérus diminuer très significativement. Si on parvient à appliquer largement la couverture vaccinale, l’objectif d’éradication de la maladie pourrait être atteint ! A travers le monde, ce seront des millions de décès évités…


Publié le 16 février 2025 par dr Pierre Kouchner

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