Prolapsus
Il s’agit d’une descente d’un ou plusieurs organes situés dans le petit bassin (ou pelvis). La vessie, l’utérus et le rectum peuvent être descendus à des degrés divers dans le vagin, voire totalement extériorisés.
La cystocèle : Il s’agit de la descente de la vessie dans le vagin. C’est le prolapsus le plus fréquent. Il entraîne essentiellement des troubles urinaires ou des pesanteurs pelviennes
L’hystéroptose : c’est la descente de l’utérus dans le vagin.
La rectocèle : C’est la descente du rectum dans le vagin. Ce prolapsus est fréquemment associé aux autres types de prolapsus et notamment à la cystocèle.
Les principes du traitement du prolapsus
Le traitement consiste à replacer et fixer le ou les différents organes descendus dans le pelvis. Soit il s’agit d’un traitement médical avec un pessaire soit il s’agit d’une intervention chirurgicale qui est parfois associée à une hystérectomie (ablation de l’utérus) totale ou sub-totale (hystérectomie conservant le col de l’utérus). Dans certaines situations, il est souhaitable d’y associer une ablation des ovaires. D’autres manifestations souvent associées aux prolapsus peuvent être traité dans le même temps, comme une incontinence d’urines.
L’intervention peut être réalisée sous anesthésie générale ou loco-régionale (péridurale ou rachianesthésie), les décisions du chirurgien et de l’anesthésiste partagées avec la patiente.
Le traitement chirurgical du prolapsus
Cure de prolapsus ou promontofixation par cœlioscopie
Il s’agit du traitement de référence depuis plusieurs années.
Cette intervention est réalisée par les Dr Ludovic FRIEDERICH, Dr Guillaume PIERRE et Dr Philippe LANDOWSKI.
L’intervention se déroule à « ventre fermé » après mise en place d’une caméra à travers l’ombilic (le nombril) et de trois instruments opératoires de 5 mm de diamètre permettant ainsi de travailler dans la cavité abdominale sans ouvrir véritablement l’abdomen. Le principe opératoire est le suivant : le vagin, la vessie et le rectum sont maintenus en place à l’aide d’une bandelette synthétique fixée à un élément solide du bassin, le promontoire.
La durée de l’hospitalisation est de 3 jours.
Cure de prolapsus par voie laparotomie
Dans ce cas, l’intervention est réalisée par une ouverture de l’abdomen, généralement horizontale, parfois verticale, entre le pubis et l’ombilic. Le principe opératoire est le même mais l’inconvénient de cette voie d’abord est important et en rapport avec la large ouverture de l’abdomen. L’intérêt de ce traitement estl’anesthésie loco-régionale.
La durée de l’hospitalisation est de 6 à 7 jours.
Cure de prolapsus par voie vaginale (ou par voie basse)
L’intervention se déroule alors par les voies naturelles et ne comporte pas d’incision abdominale. Le plus souvent, l’utérus est enlevé et le fond du vagin fixé aux ligaments du petit bassin. Lorsqu’il existe un prolapsus de la vessie et/ou du rectum, ceux-ci sont soutenus soit par les muscles et ligaments naturellement présent, soit ils sont amarrés par des bandelettes (ou prothèses synthétiques).
La durée de l’hospitalisation est de 4 à 6 jours.
Après l’intervention :
Si le col de l’utérus a été conservé, il faut poursuivre sa surveillance par des frottis.
Le traitement du prolapsus n’empêche pas, bien au contraire, la possibilité de rapports sexuels sauf cas très particulier qui vous serait signalé par le chirurgien. La reprise des rapports sexuels ne doit pas se faire avant une visite médicale de contrôle postopératoire permettant de s’assurer d’une bonne cicatrisation notamment du vagin.
Publié le 16 juin 2015 par dr Ludovic Friederich